le vespertilion à oreilles échancrées

Myotis emarginatus

 

 

Espèce de taille moyenne

longueur tête et corps : 41-53 mm ; avant-bras : 36-42 mm ; oreilles : 14-17 mm

envergure : 220-245 mm

poids : 7-15 g.

 

Pelage

à texture particulière : aspect laineux. Dos brun à roussâtre. Ventre gris-jaunâtre ; jeunes généralement plus gris. Certains individus sont très foncés à noirâtres.

Vol

Son vol est agile et rapide au-dessus des parcs et des jardins. Il chasse à hauteur moyenne, entre un et cinq mètres au-dessus du sol, dans la végétation.

Alimentation

Il se nourrit principalement d'araignées, de moustiques et de papillons de nuit.

Hibernation

le Vespertilion à oreilles échancrées se réfugie dans le milieu souterrain à des températures comprises entre 6° et 9°, rarement plus fraîches. Il s'accroche à la voûte ou aux parois fréquemment en essaim compact de plusieurs individus, mais il peut aussi se glisser dans des fissures étroites. L'hibernation commence en octobre et se prolonge parfois jusqu'au début du mois de mai.

Vie et activité

Le Vespertilion à oreilles échancrées a une affinité marquée pour la cohabitation avec le Grand rhinolophe, en été et en hiver, et des individus se mêlent parfois intimement à leurs colonies de reproduction. Il recherche des combles de volumes importants, ou des caves chauffées, dont les accès peuvent être directs ou indirects par des fentes étroites. La lumière tamisée ne les dérange pas. Les colonies peuvent atteindre plusieurs centaines d'individus.
Assez sédentaire, cette espèce ne parcourt que de petites distances, rarement plus de vingt kilomètres, de ses gîtes d'été à ses quartiers d'hivers.

Localisation en Lorraine

En Lorraine, les principales colonies de reproduction sont situées à l'ouest (vallée de la Meuse et plaine de la Woëvre) et au sud ; l'espèce est absente au nord-est et dans le piémont vosgien.

Le vespertilion est présent pendant la période de reproduction (mai à août) dans les combles de l'église de Moncel-sur Seille. Cette colonie, découverte en juin 1999, compte plusieurs centaines de femelles (600 en été 2002). C'est le seul gîte connu pour cette espèce sur le site Natura 2000.

Cette colonie est relativement isolée du reste de la population lorraine : les deux sites de reproduction connus les plus proches se situent en effet dans le secteur de Lunéville et dans celui de Pont-à-Mousson.

Natura 2000 préconise la mise en place d'une convention avec la commune de Moncel pour la prise en compte des chauve-souris lors des travaux sur le toit ou dans les combles de l'église et veut prévoir des prospections hivernales autour du village afin de connaître le type de sites utilisés pour leur hibernation.