les espèces qui peuplent la rivière Seille
Le gardon ou rousse ( Rutilus rutilus ) Famille : Cyprinidés
abondant dans la Seille
. .
Le gardon est un des poissons les plus communs et les plus répandus dans les lacs et les cours d’eau à courant lent. Il vit en bancs d’individus ayant approximativement la même taille, les plus gros se tenant un peu à l'écart.. Ces bancs peuvent être composés de centaines de gardons. En hiver, il utilise les abris des eaux profondes.
I l se nourrit de petits mollusques, larves d'insectes, vers,
de la mousse et des algues, des insectes en surface mais devient végétarien
en vieillissant. Certains gros gardons peuvent devenir cannibales. .
Porté à consommer des végétaux (plantes flétries, débris d’Elodeas, Myriophyllum, Lentilles d’eau, Charas, ou « gazon » de Diatomées qui recouvre les roseaux, les souches et les pierres), il est une proie intéressante pour de nombreux prédateurs (brochet, perche, sandre, anguille, héron). Leur activité est principalement à l'aube et au crépuscule.
Il vit souvent dans des zones de courants ou de remous, il apprécie
les fonds de 2 à 3 m et les herbiers.
Le gardon est mature vers l'âge de 2-3 ans et se reproduit d'avril à
juin-juillet, dans une eau à au moins 20°C. La femelle pond entre
150 000 et 200 000 œufs sur le substrat. Au moment du frai, le gardon mâle
arbore sur la tête des "boutons de noces".
Le gardon a une croisance lente sur 2 à 3 ans.
Durée de vie : 10 à 15 ans
Poids maximum : 1 kg
le rotengle ( Scardinius erythrophthalmus ) Famille : Cyprinidés
courant dans la Seille
.
Le rotengle fréquente, tout comme le gardon, des rivières faiblement courantes et les étangs, mais s'accomode moins bien que lui des eaux un peu rapides ; ces deux espèces s'hybrident facilement.
Ils sont pacifique entre eux et envers les autres poissons.En été ils ont un comportement grégaire.
La maturité sexuelle est atteinte à 2-3 ans. Au printemps ils frayent d’avril à juin. La femelle pond plusieurs millier d'oeufs (entre 80'000 et 200'000). Lors de la période de reproduction, le mâle se reconnaît aux nombreuses excroissances blanchâtres - appelées "boutons de noce", qu'il porte sur la tête et sur le dos et qui ressemblent à de la semoule.
En hiver, il séjourne plus en profondeur et devient inactif quand l'eau est très froid.
Ils sont omnivore et son alimentation est à prédominance carnée (larves d'insectes, zooplancton ...) ou végétale (végétaux, algues). Pour prospérer, les rotengles doivent disposer d'une eau riche en nourriture (insectes, crustacés,escragots aquatiques). Il peut aussi ingérer des algues et autres plantes aquatiques. Ses deux rangées de dents pharyngiennes sout un atout pour bien broyer sa nourriture.
Son activité diurne est importante en été et dépend étroitement de la température.
Durée de vie : 17 ans
Poids maximum : 2 kg (300g à 1 kg)
Comparaison du gardon avec le rotengle :
le gardon a la nageoire dorsale à l'aplomb des nageoires pelviennes,
les nageoires du rotengle sont plus rouges, le rotengle à la bouche inclinée
vers le haut.
L'ablette ( Alburnus alburnus ) Famille : Cyprinidés
abondante dans la Seille
.
Ce petit poisson aime les rivières lentes et les eaux dormantes et se déplace en nombre. A noter que sa présence indique une eau de bonne qualité.
C'est un poisson grégaire qui vit en groupe dense.
Vers l'âge de trois ans, l'ablette commence à se reproduire. Les
mâles se reconnaissent à leurs boutons nuptiaux. La période
de frai se déroule d'avril à juin lorsque la température
de l'eau est à environ 15°C.
La femelle dépose de 5.000 à 7.000 oeufs, en plusieurs fois, sur
un fond de graviers ou de plantes aquatiques près des berges.
Omnivore, l'Ablette se nourrit en rivière, principalement
de larves d'insectes aquatiques et aériens dérivants sur l'eau.
A noter des hybridations possibles avec le Chevesne, le Gardon, le Rotengle
et la Brème.
A 3 ans, les ablettes peuvent se reproduire. La fraie a lieu en avril-juin, en eau profonde sur des graviers ou des plantes immergées. La femelle pond entre 1.000 et 2.500 œufs. Les oeufs éclosent après 2 à 3 semaines ; la croissance des alevins est lente.
Longévité : 3 à 6-7 ans
Poids maximum : 250 g (15 à 50 g en moy.)
le chevesne ou vilnaut ( Leuciscus cephalus ) Famille : Cyprinidés
abondant dans la Seille
.
Principalement dans les rivières courantes, il vit généralement
entre deux eaux. Si le Chevesne est considéré comme un Cyprinidé
d'eau vive, il apprécie aussi les eaux des rivières lentes, bordées
d'arbres, avec des herbiers. Il aime les eaux réchauffées notamment
à proximité de certaines centrales, ce qui n'empêche nullement
de le trouver dans des eaux plus fraîches de certains lacs. En été
il est souvent près de la surface et proche des berges à la recherche
d'insectes alors qu'en hiver il descend vers le fond.
C'est un poisson grégaire, se déplaçant en banc, souvent
d'individus de même taille.
Il est omnivore et vorace, il mange pratiquement tout ce qui
passe devant son nez : vers, larves, crustacés, mollusques, insectes,
petits poissons, mousses de rivières, cerises, ...
Il se reproduit d'avril à juin en fonction de la température de l'eau. Le mâle a alors, à cette époque, la tête couverte de petits points blancs.
Durée de vie : 10 à 12 ans
Poids maximum : 6 kg (3 kg en moyenne)
On le confond très souvent avec sa cousine la Vandoise. Mais le chevesne est vient plus trapu, sa tête et sa bouche sont plus larges. Pour les différencier la solution la plus efficace est d’observer leur nageoire anale : chez le chevesne elle est convexe (arrondie vers l’extérieur), à lors que celui de la vandoise est concave (arrondie vers l’intérieur)
la brème commune ( Abramis brama ) Famille : Cyprinidés
courante dans la Seille
.
On l’appelle aussi “plateau” car son corps est extrêmement plat et comprimé. Elle est recouverte d’un épais mucus.
Elle est le poisson le plus représentatif des grandes rivières et des fleuves.
Poisson grégaire (qui vit en groupe), c'est un poisson fouilleur à la bouche protactile. Toute jeune, elle se nourrit d'algues, de plancton et de petits crustacés. Ensuite adulte (plateau), la brême prend de l'appétit et mange des larves, des invertébrés ainsi que des alevins.
Elle se reproduit de mai à juin dans une eau à 17°C. Chaque femelle pond entre 50 000 et 60 000 œufs. Les mâles se couvrent de boutons appelés "boutons de noces". Sa croissance est lente. A un an l'alevin atteindra une dizaine de centimètres et il faudra patienter une dizaine d'années pour qu'elle atteigne un poids de 3 Kg. Il arrive que la brème s'hybride avec le gardon.
Durée de vie: 10 ans
Poids maximum : 5-9 kg (2 Kg en moyenne)
le carassin ( Carassius carassius ) Famille : Cyprinidés
assez rare dans la Seille
.
Le carassin ressemble à une petite carpe commune dépourvue de barbillons.
Son adaptation aux milieux difficiles est bonne. On le trouve aussi dans des petites mares aux eaux mal oxygénées, et ce même si un hivers rude vient à en glacer la surface. Sa croissance dépend étroitement de ce que son milieu lui offre comme eau et comme nourriture. Dans les grands étangs et dans les lacs, il peut alors atteindre des tailles et poids tout à fait remarquables.
En hiver le carassin “hiberne” ! Il s’enfonce presque complètement dans la vase et supporte ainsi le gel du fond de l’eau. Il stoppe presque ses fonctions vitales et ne renaît à la vie qu’avec le retour du printemps.La carpe et le carassin peuvent s’hybrider. Le résultat est un poisson ressemblant un peu à ses deux parents : il hérite de la solidité et la résistance du carassin, et de la taille et la puissance de la carpe. Cependant, l’hybride est stérile et ne peut donc pas se reproduire.
Le carassin se nourrit principalement sur le fond de crustacés, de mollusques et de larves d'insectes. Le frai intervient en mai ou juin dans les bordures des plans d'eau.
Durée de vie : 15 ans
Poids maximum : 3,5 kg
le goujon ( Gobio gobio ) Famille : Cyprinidés
abondant dans la Seille
.
Il dans les eaux claires et rapides et les fonds sableux ou limoneux, et dans les lacs non-pollués. Il apprécie aussi les endroits riches en matières organiques et les rives peu profondes. C'est un poisson grégaire qui aime vivre en bande d'une centaine. Aux beaux jours, le goujon fréquentent les hauts fonds et attendra l'hivers pour rejoindre le fond.
Il se nourrit de petits mollusques, larves d'insectes, vers, zooplanctons, gamares et débris de végétaux. C'est un poisson fouilleur qui possède deux barbillons (filament tactile) de chaque côté de la bouche.
Reproduction : de mai à juin, dans les courants forts et parmi les pierres et la végétation. La femelle pond environ 2 000 œufs. En période de frai, la tête du mâle se couvre de "boutons de noce". Pour la femelle, la ponte se déroule en plusieurs fois et représente un effort important au point qu'elle meurt souvent aprés 2 ou 3 pontes.
Durée de vie : 5 à 8 ans
Poids maximum : 220 g
Ce poisson est très apprécié en friture.
le barbeau commun ou fluviatile ( Barbus barbus ) Famille : Cyprinidés
assez rare dans la Seille : seulement quelques postes
.
Reconnaissable à son corps puissant et à ses quatre barbillons, ce tracteur des eaux douces passe son temps dans les courants à sucer les cailloux.
C'est un poisson robuste atteignant jusqu'à 40 à 60 cm (max. 3 kg) de long qui vit près du fond, dans le courant avec fond de pierres ou de gravier (zone des barbeaux).
Il se nourrit souvent la nuit d'invertébrés
dans des eaux peu profondes. Comme la carpe (une cousine de la même famille),
le barbeau utilise ses barbillons pour trouver des larves d'insectes, des vers.
Ses puissantes dents pharyngiennes lui permettent de déguster aussi les
écrevisses et les crevettes d'eau douce.
La période nuptiale est assez agitée. Mâles
et femelles se livrent à des courses sans fin, côte à côte.
La femelle creuse ensuite une cavité dans les graviers et dépose,
en plusieurs fois, 3000 à 9000 oeufs à une faible profondeur.
Les mâles libèrent ensuite leur laitance.. Après 10 à
20 jours d'incubation, selon la température de l'eau, les jeunes alevins
se cachent sous les pierres, se nourrissent de phytoplancton et de zooplancton
puis, devenus fouisseurs ils s'alimentent de proies plus grosses.
Ils vivent en banc.
Durée de vie : 15 ans
la tanche ( Tinca tinca ) Famille : Cyprinidés
assez rare dans la Seille
La Tanche est originaire de Sibérie. Sa dispersion à travers l'Europe date du Moyen Age. Ce poisson qui s'adapte trés facilement a fait l'objet d'introductions sur d'autres continents, en Australie, en Afrique et aussi en Amérique du Nord.
La tanche habite les lacs et les étangs chauds avec beaucoup de végétation et un fond de vase. Elle tolère les eaux peu oxygénées ; plus tolérante que la carpe, elle peut survivre longtemps hors de l’eau. Pendant l'hiver, elle s’enfouit dans la vase sans s'alimenter.
Dès l’âge de deux ans, on peut distinguer les mâles
des femelles : ils ont les nageoires ventrales qui atteignent l’anus et
le deuxième rayon de ces nageoires devient plus fort que les autres.
C’est un poisson de fond, plutôt timide. La tanche est un poisson
lent et solitaire. On le rencontre quelques fois en petits groupes de maximum
4 individus.
Son alimentation est composée de petits mollusques, larves d'insectes, vers, et débris de végétaux, c'est un poisson fouilleur à la bouche munie de barbillons (filaments tactiles). De la même famille que la carpe, elle se nourrit sur le fond surtout le matin et le soir, révellant sa présence par des nuages de bulles lorsqu'elle fouille.
Sa période de reproduction s'étend de mai à juillet, dans une eau calme et peu profonde. La femelle pond entre 300 000 et 800 000 œufs. La tanche connait une croissance lente en France. et ne mesure qu'une vingtaine de centimètres à 4 ans, âge de sa maturité sexuelle.
Durée de vie : 20 ans
Poids maximum : 6 kg (1 à 2 kg)
La Tanche reste un poisson méfiant, qui ne fréquente pas ou très peu les bordures et qui fuira à la moindre vibration.
la carpe ( Cyprinus carpio ) Famille : Cyprinidés
courante dans la Seille (les 3 variétés sont représentées)
la carpe commune ;
la carpe miroir .
la carpe cuir
D'origine chinoise, où elle était déjà élevée, elle a été introduite en Europe à l'époque des Romains. Mais des fossiles ont été retrouvés dans l'ancien lit de la Seine.
Elle est résistante et tolérante à une grande variété de conditions mais préfère généralement les grandes étendues d'eau calme (faible courant - zone des carpes) avec fond composé de sédiments mous et une végétation abondante. La carpe commune prospère dans les grandes rivières troubles. La carpe affectionne les eaux calmes et chaudes, à végétation abondante. Sa croissance est optimale à 20-25° .La durée de vie est de l'ordre de 40 à 50 ans pour les souches sauvages, de l'ordre de 12 à 15 ans pour les souches sélectionnées pour l'élevage. La maturité sexuelle est atteinte vers 2 à 3 ans.
Plutôt active au crépuscule et la nuit. L'hiver elle s'engourdit, et ralentit son activité qui reste tout de même marquée, surtout la nuit.
La carpe se nourrit de mollusques avec une prédilection pour les moules d'eau douce — anodontes —, larves d'insectes, vers, crustacés ; l'écrevisse faisant partie pour une grande part de son régime alimentaire (quand il y en a) et débris de végétaux. C'est un poisson fouilleur des fonds et déracineur des végétaux, et à l'occasion elle s'attaque aux autres poissons, mange les œufs.
Reproduction : de juin à juillet, dans les eaux peu
profondes, la femelle pond plusieurs milliers d'œufs adhésifs (environ
100 000 par kg de son poids), parmi les plantes aquatiques, dans une eau atteignant
les 20°.
Variétés : carpe commune (écaillée), carpe miroir
(avec quelques écailles) et carpe cuir (sans écaille)
La carpe est réputée pour sa longévité, en général 18 à 20 ans
Poids maximum : 40 kg
le hotu (chondrostama nasus) Famille : Cyprinidés
rare dans la Seille : révélé lors de la pêche électrique
Ce poisson fréquente les fleuves et rivières de plaine dans leurs cours moyens. Il aime aussi remonter ceux-ci, parfois jusqu'au zones à truites. En effet le Hotu, s'il craint les eaux froides, n'en demeure pas moins trés sensible aux pollutions. Le Hotu recherche des courants assez forts et des fonds caillouteux. D'un comportement grégaire, le Hotu se déplace souvent en bancs de plusieurs dizaines d'individus de même taille. Plus jeune, il n'est pas rare de le voir se mélanger avec d'autres poissons tels que de jeunes barbeaux ou jeunes chevesnes. Très méfiant, il fuit à la moindre vibration suspecte entraînant avec lui l’ensemble du groupe.
Poids maximum : 2,5 kg ( moy. 1 à 2 kg)
Taille maximale : 50 cm (moy. 25 à 40 cm)
Durée de vie : 13 à 15 ans (21 Centre Europe)
Période de frai : Mars à Mai
Ponte : 50 000 à 100 000 ovocytes
De nos jours, les populations sont en déclin dans une bonne partie de l'Europe. Ceci est dû aux pollutions et aussi à la raréfaction des zones de frayères provoquées par les activités de l'homme.
Protection : Le hotu est inscrit à l'annexe III de la Convention de Berne.
Alimentation : Le Hotu se nourrit en raclant les fonds. Ainsi il se nourrit de débrits végétaux ainsi que des micro-organismes qui leur sont associés. Il est aussi possible que ce poisson ne dédaigne pas quelques oeufs de poisson. Il se nourrit essentiellement le jour.
Reproduction : Le cycle de maturation sexuelle débute à l'automne et trouve son terme au printemps. La maturité sexuelle du Hotu est tardive puisqu'intervenant entre l'âge de 3 à 4 ans. Chaque femelle dépose sur des gravières ou des zones de rapides peu profondes environ 1000 ovules en paquets, aussitôt fécondées par les mâles qui durant toute cette période portent des boutons de noce. L'éclosion intervient 10 à 30 jours plus tard. Sa croissance est assez rapide les deux premières années et devient plus lente ensuite.
la vandoise (Leuciscus leuciscus) Famille : Cyprinidés
.
.
Corps fuselé, peau couverte de grandes écailles nacrées,
fine tête conique, nageoire anale à bord postérieur concave,
nageoire caudale très échancrée.
Elle ressemble assez à un chevaine, mais son allure générale
est moins massive. Elle affectionne la vie en groupes, dans des eaux dont la
température n'excède pas 22°C. Elle vit dans la partie inférieure
de la rivière, mais de préférence dans les courants.
Alimentation : invertébrés aquatiques exclusivement. La vandoise recherche sa nourriture au fond de l'eau, mais capture aussi les insectes adultes dérivant à la surface. Sans être aussi omnivore que le chevesne, elle mange aussi des algues comme les algues filamenteuses, des mousses comme les fontinales, et des plantes comme les renoncules. Mais, avec sa petite bouche, elle ne capture pas de poissons.
Reproduction : la reproduction a lieu de mars à mai, la tête des mâles se couvre alors de petits boutons appelés " boutons de noce ". Les reproducteurs remontent les rivières ou les ruisseaux jusque dans les secteurs peu profonds ou le courant est fort. La femelle pond 15 000 à 30 000 œufs. Leur développement s'effectue en 3 semaines environ (à 15°). Maturité sexuelle atteinte à 3 ou 4 ans.
Longueur totale : 15 à 20 cm (jusqu'à 40 cm).
Poids : 100 à 200 g (maximum : 800 g)
Durée de vie : 15 ans (moy. 10 ans )
l'anguille ( Anguilla anguilla ) Famille : Anguillidés
présente dans la Seille mais peu abondante
. .
L'anguille est une espèce en régression bien qu'assez connue des consommateurs. Son développement s'effectue en eau douce et sa reproduction en mer (Mer des Sargasses). Si l'on connaît le lieu de reproduction, on ignore encore les voies de migration.
L'anguille est un prédateur et un charognard qui se nourrit principalement la nuit (n'aimant pas la lumière) et utilise pour cela son odorat, très développé. Longtemps considérée comme "nuisible", elle fait l'objet d'une pêche intensive sur toute les phases de son cycle biologique.
L'anguille ne reviendra pas des Sargasses car mourant aussitôt le frai
passé. Pourtant ses larves (de 7mm au moment de s'engager sur le retour)
retrouveront les eaux où leurs géniteurs ont vécu.
La civelle fera se long chemin mais rencontrera bien des obstacles (barrages,
digues) pour atteindre son lieu de vie.
L'anguille subit une transformation en préalable à sa migration.
Elle devient argenté, prend une tête plus fine avec des yeux qui
grossissent. Quelques temps avant le grand départ elle fait en sorte
de se constituer le stock de graisse qui lui sera utile pour son voyage qui
peut durer 3 ans.
La maturité sexuelle serait atteinte entre 10 et 18
ans pour les femelles, 8 à 14 ans pour les mâles ; après
la ponte, les adultes meurent. Les larves vont mettre 3 ans à se rapprocher
peu à peu du continent en traversant l'Océan Atlantique.
En eau douce, l'anguille est omnivore à dominance carnée : vers,
mollusques, sauterelles ... Sa nourriture est très variée. C'est
une espèce qui chasse, surtout la nuit, en recherchant ses proies grâce
à un sens de l'odorat très développé.
Durée de vie: 10 à 26 ans
Poids maximum : 6-9 kg (moy. 250 g à 1 kg)
la perche ( Perca fluviatilis ) Famille : Percidés
courante dans la Seille
.
Elle vit en groupe de sujets de même génération dans les
eaux calmes et riches en végétation. Ce Percidé fréquente
les eaux à courant modéré ainsi que les eaux stagnantes
des étangs et des lacs. Les fonds offrants des abris tels que des souches
ou rochers, lui conviennent parfaitement, non sans oublier quelques herbiers.
C'est un carnassier toujours en mouvement, actif surtout le jour et chasse en
bande organisée d'autres poissons ( goujons, gardons, ablettes, ...).
La perche se nourrit aussi d'invertébrés. Son activité alimentaire est plutôt diurne avec une pointe d'appétit à l'aube et au crépuscule. C'est généralement en été que cette activité alimentaire est la plus élevée. Jeune, la perche chasse en groupe, cachée dans les plantes aquatiques tandis que les adultes sont en général solitaires. La première victime sera le petit poisson sur laquelle elle fondra par derrière en mordant la queue. En grandissant, sa bouche devient d'une belle taille qui lui permet de prendre sans mal des petits poissons, y comprit des petites perches.
La maturité sexuelle intervient plus tôt chez
le mâle (1 an) que chez la femelle (2 ans). La température est
un facteur déterminant. Le développement des ovocytes est favorisé
dans les eaux inférieures à 10°C et demande plusieurs mois
à des températures inférieures. La ponte intervient au
printemps dans des eaux fraiches (12°C), voir même plus froides dans
les lacs. La perche pond des oeufs en chapelets qui vont adhérer aux
végétaux immergés.
Le nanisme est assez fréquent en cas de surpopulation ou d'insuffisance
de nourriture.
Elle peut vivre 10 ans environ et est mature à l'âge
de 2-3 ans. Longévité maximale connue : 22 ans.
Poids maximum : 3,5 kg (2 à 3kg)
le brochet ou bec ( Esox lucius ) Famille : Esocidés
courant dans la Seille sur certains parcours
. .
Longtemps considéré à tort comme un monstre glouton dévorant tout ce qui se présente à sa portée, il est reconnu aujourd'hui comme un excellent régulateur de population des lacs et des étangs. Il est souvent introduit dans les plans d'eau où les carpes sont en surnombre.
Il affectionne les rivières à courant lent, les bras morts, les fleuves, les étangs et les lacs. Il défend son territoire contre toute intrusion.
Malheureusement, à certains endroits dans le monde, le brochet est menacé d'extinction par le changement de son biotope : par la pollution, par la pêche abusive, par le manque de précipitation, et plus sûrement encore par la destruction systématique de ses lieux de reproduction (zones et prairies inondables) par le bétonnage des berges et le mitage des zones inondables.
C'est un chasseur sédentaire et solitaire. Le brochet peut vivre de 10 à 20 ans.
L'alimentation du brochet évolue avec l'âge. Il commence par se nourrir de zooplanctons et d'insectes lorsqu'il est alevin (30 mm). Ensuite, à l'âge adulte, il se nourrit de poissons vivants, malades ou morts (gardons, brèmes, perches, truites et même brochetons), mais ne dédaigne pas quelques extras (écrevisse, grenouille, caneton, poule d'eau, rongeur...). Le cannibalisme n'est pas rare chez les brochets.
Le brochet se nourrit que quelques jours par semaine. C'est un poisson qui chasse en embuscade ; il se camoufle dans les herbes aquatiques ou se confond avec des branchages immergés, et attend qu'une proie passe à sa portée. Son corps élancé n'est pas adapté à de longues poursuites mais bien aux accélérations brusques et en ligne droite. La technique de chasse du brochet est très particulière. De son poste de chasse ou il se dissimule, il capte la proximité d'une proie grace à ses sens (vue, vibration et perception de signaux chimiques). Le brochet s'oriente vers la proie repérée et entame une approche très discrète au point que seules les nageoires pectorales sont en mouvement. A moins de 30 cm de sa proie, il bondit sur elle a une vitesse pouvant atteindre les 50 km/h. Saisissant sa proie de préférence par le travers, il la tournera ensuite pour l'ingérer. Il n'est pas rare qu'il s'attaque à un poisson pris à la ligne d'un pêcheur.
Le grand brochet est un carnivore opportuniste qui se nourrit de tout ce qui est le plus facile à capturer. La taille de ses proies peut être aussi grande que le tiers ou la moitié de sa propre taille.
La maturité sexuelle du mâle intervient vers l'age de 2 ans et un an plus tard chez la femelle. La ponte intervient de février à fin avril dans une eaux entre 7 et 10°C. Elle est plus tardive dans les régions septentrionales. Plusieurs mâles accompagnent chaque femelle et féconderont très vite les oeufs déposés dans les herbiers situés près des berges. A noter que la ponte est fractionnée et se produit sur plusieurs jours. La femelle pond environ entre 15 000 et 20 000 œufs par kg de son poids (entre 3 000 et 600 000 oeufs). Une grosse femelle est accompagnée d'un ou deux mâles plus petits. Aucun nid n'est construit. L'incubation durera de 15 à 30 jours et ce en fonction de la température de l'eau. Ensuite la nature fera son oeuvre en permettant un taux de survie des juvéniles de l'ordre de 0,5% en moyenne. La croissance est rapide 30 cm à la fin de sa première année, 50 cm à la fin de sa seconde, puis 10 cm par an jusqu'à 100 cm, en cas de croissance normale. 1 an = 8 à 16 cm pour 100 à 200 g /2 ans = 15 à 33 cm pour 250 à 1 000 g / 3 ans = 20 à 50 cm pour 1 000 à 2 500 g / 4 ans = 29 à 61 cm pour 1 500 à 3 500 g.
Il est intéressant de noter que le brochet utilise 17% de ce qu'il mange en créant directement du muscle. Ainsi s'il ingurgite un gardon de 100 grammes il fabriquera 17 grammes de muscles.
C'est un poisson qui peut vivre jusqu'à 12-15 ans.
Poids maximum : 20 kg
le sandre ( Sander lucioperca ) Famille : Percidés
assez courant sur certains sites de la Seille, absent ailleurs
.
Le sandre introduit en nombre dans les années 50 dans de nombreuses régions d'Europe parfois au détriment d'espèces autochtones, est présent sur le territoire depuis le debut du XXe siècle. Doué d'une facilité d'adaptation remarquable, il s'est parfaitement développé dans les grandes rivières, les canaux et dans les étangs et lacs. Il apprécie les eaux troubles mais de bonnes qualité.
Le sandre fréquente ainsi les grands cours d'eau ainsi que les eaux calmes (lacs, étangs et réservoirs) de l'Europe jusqu'à la partie ouest de l'Asie.
Le sandre se plait bien dans les parties basses des cours d'eau et dans les grands étangs, appréciant les eaux troubles et chaudes en été. Il se tient en eau profonde, plutôt que dans la végétation, et chasse aussi bien en groupe qu'en solitaire.
Capable de parcourir des dizaines de kilomètres pour trouver une frayère
qui lui convienne, le Sandre reste fidèle au site de ponte d'une année
sur l'autre. Le nid rudimentaire mesure 50 cm de diamètre et se situe
généralement sur des fonds de 2 mètres environ.
La ponte a lieu juste avant l'été dans une eau aux environs de
15°C. Une femelle, selon son poids peut pondre jusqu'à 1 000 000
d'oeufs qui se développeront idéalement dans une eau à
environ 15°C. Pendant l'incubation, les parents et assurent leur propreté
en remuant l'eau au dessus du nid. La fécondité est élevée
(environ 200 000 ovules par kilo de femelle). Les alevins naissent au bout d'une
dizaine de jours et leur croissance sera rapide. Ce sont des poissons carnivores,
qui ne consomment presque que du poisson.
Durée de vie : 20 ans
Poids maximum : 18 kg (10 à 15 kg)
la bouvière ou patèze ( Rhodeus sericeus ) Famille : Cyprinidés
courantes dans la Seille sur les zones à anodontes
. .
La bouvière est un petit poisson d'Europe de la famille des Cyprinidés qui a une relation de parasitisme réciproque avec la moule d'eau douce.
La présence de moules d’eau douce, de type Anodonte, est donc
indispensable pour la survie de l’espèce, car ce petit poisson
a la particularité de pondre ses oeufs à l’intérieur
de ces moules. Dotée d'un ovipositeur de plusieurs mm, la femelle déposera
40 ovocytes qui seront ensuite fécondés par le mâle.
De moule en moule la femelle et son mâle se livreront au même cérémonial.
L'éclosion aura lieu après une quinzaine de jours.
Ce cas de symbiose avantage les deux animaux, l’un protégeant ses
oeufs à l’intérieur du mollusque et l’autre bénéficiant
d’un nettoyage gratuit de sa coquille contre les algues et autres parasites...
La bouvière est omnivore : phytoplancton, mollusques, larves d’insectes, petits crustacés, débris de végétaux, etc...
La Bouvière devient rare du fait de la raréfaction de la moule dont elle se sert pour pondre.
Durée de vie : 3 ans
Longueur maximale : 9 cm
Statut et Protection
• Liste rouge nationale : Vulnérable, biotope à protéger
(arrêté du 08.12.1988)
• Directive Habitats : Annexe II
• Convention de Berne : Annexe III
• Liste rouge mondiale (UICN) : Vulnérable
l'épinoche ( Gasterosteus aculeatus Linné ) Famille : Gastérostéidés
abondante dans la Seille
.
L'épinoche est autochtone en France. Son aire de répartition couvrait tout l'hexagone à l'exception des régions montagneuses.
Lors du frai, qui s'effectue de mars à juillet, le mâle se pare de couleurs vives (dos vert et ventre rouge).
Il construit un nid à partir de plantes aquatiques cimentées par une substance produite par ses reins. Il pratique une parade où il exibe son ventre rouge afin d'attirer les femelles pour qu'elles pondent dans son nid plusieurs centaines d'ovules qu'il féconde ensuite. Il surveille son nid, chassant tous les intrus, pour protéger les œufs ou les jeunes.
L'incubation dure 4 à 10 jours.
Longueur maximale : 4 à 8 cm
la loche franche ( Namacheilus barbatula ) Famille : Balitoridés
abondante (redécouverte lors de la pêche électrique) ainsi que dans les ruisseaux
. .
C’est au crépuscule que l’on peut admirer la sympathique
tête de la loche franche, quand ce poisson devient véritablement
actif.
Son corps allongé est aplati latéralement. La tête est de
dimension réduite et porte une bouche ornée de 6 fins barbillons.
Son dos et ses flancs sont de couleur brun clair et recouverts de marbrures
brun foncé. C’est un poisson timide qui se cache la journée
à l’abri des pierres ou dans la végétation.
La Loche aime les eaux peu profondes ayant des fonds de graviers. On la trouve
aussi dans des eaux plus profonde dés lors que les fonds présentent
une richesse certaine en herbiers et racines. Ces zones sont tout autant appéciées
pour leur richesse en nourriture que pour frayer.
Elle parvient à maturité sexuelle à 2 ans. Entre avril
et juillet, la femelle dépose quelques 100 000 oeufs (216 à plus
de 800 ovocytes par gramme de femelle) sur les graviers et les herbes aquatiques.
L'incubation dure une quinzaine de jours dans une eau dont la température
est comprise entre 12 et 16°C.
Elle est omnivore : mollusques, larves d’insectes, petits crustacés, débris de végétaux, etc...
Durée de vie : 7 ans
Taille maximale : 15 cm (moy. 10 à 12cm)
la loche de rivière (Cobitis taenia) Famille : Cobitidae
courante ( découverte lors de la pêche électrique) dans la Seille
.
Statut et Protection
Ordonnance relative à la loi fédérale sur la pêche
Annexe 1(1) statut de menace 3 (menacée), E (protégée à
l’échelle européenne par la convention de berne)
• Protection nationale : Arrêté du 8 décembre 1988
• Directive Habitats faune-flore (n°92/43/CEE du conseil du 21/05/1992)
: Annexe II
• Convention de Berne (19/09/79 ; JORF du 28/08/1990 et 20/08/1996) :
Annexe III
• Statut en France : vulnérable ; L’espèce peut bénéficier
des mesures de protection sur son milieu de reproduction, de biotope.(arrêté
du 08.12.1988 et circulaire du 27.07.1990).
loche de rivière prise à la pêche électrique à Vic/Seille le 13-08-2008
Description de l’espèce
• Tête étroite et pincée en avant ;
• Caudale à bord presque droit avec des angles arrondis ;
• Corps presque cylindrique (légèrement comprimé
latéralement) et peu gluant ;
• Coloration de fond de sable ou brun clair, dos et flancs pointillés
de brun foncé en séries longitudinales ;
• Ventre blanchâtre ;
• Présence d'une tache noire à la naissance de la caudale.
Cette dernière étant décorée de quatre lignes de
points noirs comme la dorsale ;
• Nageoires pectorales relativement plus longues, épaissies (écaille
osseuse à la face interne chez le mâle) ;
• Taille : 8 à 12 cm, exeptionnellement 14, mâle le plus
petit.
loches de rivière (pêche électrique Vic/Seille du 13-08-2008)
ne pas confondre avec la
loche franche (pêche électrique Vic/Seille du 13-08-2008)
Confusions possibles : Mal connue et peu commune, la Loche de rivière est souvent confondue avec la Loche franche (Nemacheilus arbatulus) dont elle se distingue pourtant nettement par sa tête aplatie latéralement, ses épines sous orbitales et sa tache noire à la base du pédoncule caudal.
L’espèce est peu commune sur le territoire français. Capturée accidentellement par les pêcheurs et souvent confondue avec la Loche franche (Barbatula barbatula), sa répartition reste mal connue. L'espèce est très rare en région Centre. La pollution des rivières par des polluants chimiques est particulièrement néfaste au développement de l'espèce. Le curage des fonds ne lui est pas non plus favorable.
Activité : L'espèce est crépusculaire,
elle vit cachée le jour dans le sable ou la vase et hiverne dans la vase.
Régime alimentaire : Elle se nourrit de petits invertébrés
qu'elle trouve sur le fond (vers, petits crustacés, larves d'instectes)
et de particules organiques.
Caractères écologiques : La Loche de rivière est présente dans les eaux d'excellentes qualitées, bien oxygénées, à fonds sableux et rocailleux et dont le pH est compris entre 7,0 et 7,7. Elle semble aussi apprécier les fonds vaso-sableux des zones de courants assez lents, ce qui est le cas pour notre rivière Seille. Il s'agit d'une espèce des milieux lents ou calmes à fond sableux (rivières de plaine, lacs, ballastières).
Le silure glane (Silurus glanis) Famille : Siluridés
de plus en plus présent dans la Seille (jeunes individus)
.
Description : grosse tête aplatie, grande bouche munie de 6 barbillons, dont 2 très longs, yeux minuscules, corps allongé aplati latéralement, trapu en avant de l'anus. Nageoire dorsale très petite, peau nue et gluante, pas d'écaille, coloration variable, foncée sur le dos, plus claire sur le ventre et plus ou moins marbrée. Les nageoires sont au nombre de sept : deux nageoires pectorales très larges, deux ventrales légèrement moins larges, une nageoire dorsale minuscule (de texture adipeuse), une nageoire ventrale très longue partant de l'orifice anal jusque la nageoire caudale, et la nageoire caudale. Il peut créer un tourbillon à l'aide de celle-ci dans le but de désorienter, ou assommer sa victime qu'il peut ensuite avaler.
Origine : Europe centrale bassin du Danube. Introduit dans le bassin du Doubs en 1857, puis dans la Seine, se répand partout en France par des introductions volontaires.
Habitat : Lacs, rivières, fleuves et eaux saumâtre. S'acclimate aux eaux courantes comme la Loire, La Seine, ... Vit généralement sur le fond, mais se peut aussi se maintenir à mi-eau dans les fosses et se déplace parfois en surface en particulier lorsqu'il fait chaud. Présent dans de nombreux cours d'eau (Saône, Seine, Loire, Marne, est de la France). Le silure glane fréquente le cours inférieur de grands fleuves à courants lents et à lits envasés et boueux et certains lacs. Il se rencontre occasionnellement dans les étangs lorsqu 'il est introduit accidentellement lors d' un repeuplement à partir de stocks importés. On le retrouve également dans les eaux saumâtres de la baltique et de la mer noire. D' activité essentiellement nocturne il cherche à se cacher durant la journée. Al' approche de l' hiver il tombe en léthargie jusqu'au printemps suivant
Alimentation : Dans la première phase de leur développement, les alevins se nourrissent de plancton et de micro-invertébrés. Se nourrit de petits invertébrés quand il est jeune. À la fin de la première année, ils deviennent carnassiers et ils ont une croissance très rapide. Ils mesurent trente cinq centimètres à un an, cinquante à deux ans et atteignent un poids de 2,5 à 3 kilos la troisième année. Adulte, il est omnivore et extrêmement vorace lorsque les conditions favorables sont réunies en particulier de température relativement élevée. Il engloutit bon nombre d' invertébrés, de poissons mais aussi à l' occasion des amphibiens, oiseaux et même petits mammifères. Il s'alimente de préférence la nuit.
Reproduction : de mai à juin-juillet, les oeufs sont déposés dans une dépression du fond et gardés par le mâle. L'eau doit être à 20°C. La femelle pond 30.000 oeufs par kilo de son poids. Elle dépose ses quelques dizaines de milliers d' oeufs jaune clair et visqueux de 3 mm de diamètre dans un nid préparé par le mâle (sorte de cuvette entourée de débris végétaux amassés tout autour). Le mâle prend soin de la ponte pendant les quelques jours que dure le développement.
Comportement : Le silure est thermophile et vit dans les eaux profondes et abritées du fort courant, de préférence encombrées. Il passe la majeure partie de la journée caché au fond mais il lui arrive de chasser en journée surtout si quelque chose attire son attention, ondes sonores, poisson affaibli sur son territoire... Le silure est territorial et il arrive qu'il s'en prenne à ses congénères. Il chasse pour lui seul mais il est courant qu'il se déplace en petits bancs de trois ou quatre individus jusqu'à atteindre une grande taille. Le silure est agressif envers les intrus ou s'il se sent en danger.
.
Taille-poids : Peut atteindre 5m pour un poids de 300kg (en Europe centrale) en particulier dans le Danube. Un silure record en 2006 : 2,56 m pour 110 kg pris par Jérémy Lorton dans le Grand Rhône Arles (13). La longueur moyenne est de 1 à 2 mètres.
Longévité : il peut vivre une quinzaines d' années au cours desquelles longueur et poids ne cesse de croître si les conditions sont favorables
la perche soleil ( Lepomis gibbosus ) Famille : Centrachidés
rare voir anecdotite dans la Seille (heureusement !)
.
Elle fréquente les rivières de plaine aux eaux calmes, et plus encore les eaux stagnantes des étangs et ballastières. La Perche-soleil supporte les euax trés légèrement salées (Camargue). Ce poisson est sédentaire et grégaire et présente un comportement territorial en respectant une hiérarchie basée sur le rapport de dominant et dominé.
Parente du Black-bass, la perche soleil est un joli petit poisson, mais un
fléau dans nos rivières : elle détruit la ponte des autres
espèces de poissons.
Originaire d’Amérique du Nord, elle est arrivée involontairement
en 1877, sans doute parmi d’autres espèces que l’on introduisait,
elles, volontairement. Non seulement son transport, son commerce et sa reproduction
sont interdits, mais on été contraint d’importer son prédateur
naturel le Black-Bass, pour tenter d’endiguer son invasion !
En dévorant la ponte des autres poissons, elle peut rompre l’équilibre
précaire dans lequel se trouve les carnassiers autochtones.
Elle se nourrit de vers, de crustacés, d'insectes et parfois de petits poissons et d'autres vertébrés ainsi que d'œufs de poisson.
La reproduction a lieu au printemps dans uen eau à 20°C. Le nid est préparé par le mâle qui après la ponte monte la garde pendant la durée d'incubation qui dure moins d'une dizaine de jours. Sa croissance est effective durant la seule période du printemps.
Durée de vie: de 6 à 9 ans.
Taille maximale : 15 cm en Europe
Elle se pêche accidentellement en recherchant d'autres espèces. Il est très vorace et avale profondément l'hameçon. Il mord à toutes les esches carnées de petite taille. Elle est classée comme nuisible et son éradication est recommandée.
la grémille ( Gymnocephalus cernuus ) Famille : Percidés
courante dans la Seille (pfffff....)
. .
Introduit en France en 1777, c'est un poisson grégaire particulièrement résistant qui supporte bien la pollution de l'eau.
Habite les lacs ou les zones calmes des rivières. Préfère une eau profonde avec un fond sableux ou fait de gravier.
Pour se nourrir, la Grémille se sert essentiellement de sa ligne latérale trés sensible. Elle est vorace et en recherche permanente de crustacés, de petits invertébrés et d'insectes. Elle apprécie aussi les oeufs des autres poissons ce qui lui attire parfois les inimitiés et la classe ici où là comme nuisible.
La grémille pond ses oeufs lorsque l'eau atteind une température de 10 à 15°C. La ponte (50000 à 100000 œufs) se fait dans des eaux peu profondes. Les oeufs qui se colleront aux herbes, sous la forme de rubans...comme le fait la Perche. L'incubation dure une dizaine de jours dans une eau d'environ 13°C.
Durée de vie: 4 ans
Poids maximum : 200 g (moy. 50 g)
Son surnom de “perche goujonnière” ou de "goujon-perché"
vient du fait qu'elle ressemble à l’hybridation d’une perche
et d’un goujon.
On la surnomme souvent “l'indésirable” car sa réputation
de dévoreuse d’oeufs d’autres poissons, est solidement établie.
C’est cependant un poisson très fin et savoureux en cuisine.
l'écrevisse à pattes grèles -ou turque- ( Astacus leptodactylus) Famille : Astacidae
découverte dans la Seille par l'ONEMA (Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques) en été 2008 (pose de nasses)
Origine du nom scientifique
Astacus : du grec Astakos = homard,
leptodactylus : du grec [leptos] = mince, [dactylos] = doigts, à
pattes grêles.
C'est l'écrevisse que l'on trouve chez les poissonniers. Elle dépasse en taille de loin toutes ses cousines (25-30 cm). Elle a des pattes longues et fines qui permettent de la reconnaître rapidement. Régime omnivore, transforme les déchets. Cette écrevisse à une vie diurne plus active que celle des autres espèces qui sont plutôt nocturnes. Elle aime des eaux chaudes et résiste au froid l'hiver.
Clés d'identification
Face ventrale beige
Petit point rouge à la commissure des pinces.
Crête médiane crénelée sur le rostre
Bords du rostre dentelés
Deux crêtes post-orbitales
Pinces longues et effilées
Nombreuses épines sur la carapace à l’arrière du
sillon cervical
.
Description
D’une taille de 12 à 18 cm et d’un poids pouvant atteindre
300 g, elle possède une coloration vert olive en face dorsale et beige
en face ventrale. Cette espèce se caractérise par une crête
médiane crénelée sur le rostre. Ce dernier a des bords
parallèles et dentelés. Deux crêtes post-orbitales surmontent
le céphalothorax. Des épines garnissent les parties latérales
de la carapace. Un petit point rouge se distingue à la commissure des
pinces. Ces dernières sont longues et effilées.
Distribution :
Originaire d’Europe centrale (de la Sibérie occidentale à
la Turquie), elle a été importée en France pour la consommation
et l’aquaculture.
On la trouve surtout dans des étangs privés mais elle peut potentiellement
se rencontrer dans tous les grands bassins hydographiques français
Biotope :
Cette écrevisse préfère les eaux calmes des plans d’eau.
Elle supporte relativement bien des charges organiques importantes et des températures
élevées (26-27° C). Comme cette espèce ne creuse généralement
pas de terrier, elle recherche des milieux constitués de caches naturelles
procurées par la végétation aquatique, des anfractuosités
minérales ou encore des souches et des racines.
Divers biologie
L’écrevisse à pattes grêles est moins exigeante sur
la qualité de son milieu que ses cousines indigènes mais elle
reste néanmoins plus sensible aux perturbations environnementales que
les américaines. D’ailleurs elle succombe rapidement à la
peste des écrevisses propagée par ces dernières.
La phase la plus délicate de la vie d’une écrevisse est
la mue. Elle doit s’extirper de son ancienne carapace devenue trop étroite
pour grandir et de ce fait elle reste molle pendant plusieurs heures avant que
sa nouvelle protection se calcifie. Ne touchez jamais une écrevisse pendant
cette phase, car vous risqueriez de l’endommager voire même de la
faire mourir en l’épuisant davantage.
Alimentation
Les écrevisses sont omnivores mais sont surtout opportunistes. Pendant
la période estivale, cette espèce consomme beaucoup de végétaux
alors que l’hiver son alimentation est constituée de protéines,
qu’elle trouve dans les macroinvertébrés. Au printemps,
elle dispose d’une source supplémentaire de nourriture avec l’arrivée
des grenouilles rousses et des têtards. Ses besoins en nourriture varient
en fonction de la température de l’eau et, en dessous de 5°
C, elle arrête de se nourrir. Par contre, au dessus de 20° C son activité
est maximum.
Reproduction - Multiplication
La reproduction de l’écrevisse à pattes grêles se
déroule en plusieurs phases.
Dans un premier temps, novembre ou décembre le mâle attrape une
femelle et la retourne afin que les géniteurs soient face ventrale contre
face ventrale. Ainsi immobilisée, le mâle peut déposer des
spermatophores (petits sacs collants renfermant les spermatozoïdes) entre
les pattes ou sur le telson de la femelle. On ne peut pas parler à proprement
dit d’accouplement : cette phase est appelée « plaquage ».
Les ovules ne sont pondus que plusieurs jours plus tard et on assiste alors
à une fécondation différée (décembre, janvier).
Les œufs (200 à 800) se fixent alors individuellemnt sur les pléopodes
de la femelle et le développement embryonnaire se déroule sur
6 à 7 mois selon les conditions climatiques. Aprés l’éclosion,
les larves se fixent sous l’abdomen de la femelle et elles y restent jusqu’à
leur première mue c'est-à-dire une dizaine de jours. Ensuite elles
cherchent un refuge sous des cailloux. En un an, les petites écrevisses
atteignent une taille de 50 à 60 mm et à deux ans elles sont matures.
Espèce réglementée
Cette espèce n’est pas réglementée, mais elle figure
sur la liste des espèces exotiques à surveiller. Elle peut concurrencer
les espèces autochtones. Elle est sensible à la peste de l’écrevisse
et n’est donc pas porteuse saine de cette maladie. Intégrée
à la liste des espèces présentes en France, elle peut être
introduite dans toutes les eaux douces.
Espèces ressemblantes
Sa couleur et la forme de ses pinces n’offrent que peu de risque d’erreurs
sauf en présence d'un hybride avec l'écrevisse à pattes
rouges (Astacus astacus)