le milan noir

Milvus migrans

 

Ordre : Accipitriformes

Famille : Accipitridés

Taille : 55 à 60 cm
Envergure : 135 à 155 cm
Poids : 650 à 950 g

Longévité : 23 ans

 

 

Identification
Il paraît noir à contre-jour mais il est en réalité d'un brun assez uniforme. La tête est blanc brunâtre strié de brun. Le dessous, brun-roux strié de noir, tire sur le gris à la poitrine et sur le roux au bas-ventre et aux culottes. Le dessus est d'un brun sombre assez uniforme. Les rémiges et les rectrices sont brun- noir. La queue est fourchue mais nettement moins que celle du milan royal. Le bec est noir, la cire et les pattes sont jaunes.

 

Chant
Le Milan noir huit. Sifflement tremblé bruyant hiu huuhuu lors de la nidification. Son cri d'alarme est un kie-kikiki. De tous les rapaces diurnes, c'est de loin celui qui possède le registre le plus mélodieux.

 

Habitat

L'espèce peut être observée dans nombreux Milan noir types d'habitat. Néanmoins, sa préférence va aux vallées de montagnes et aux terrains bas. Le site choisi doit tenir compte de deux impératifs : premièrement, la présence de grands arbres ou d'escarpements rocheux favorables à la nidification ; deuxièment la proximité de cours d'eau, de lacs ou d'étangs qui sont nécéssaires à son approvisionnement et à son alimentation. Le milan noir peut également stationner en bordure des villes.

Répartition : son aire de répartition est particulièrement vaste. Il occupe pratiquement toutes les régions tropicales et tempérées de l'Ancien Monde : Eurasie, Afrique et même l'Australie.

 

Comportements

Il est migrateur. Le milan noir est de retour de son site hivernal au sud du Sahara à la mi-mars. Il ne reste en France guère plus que le temps de se reproduire, soit environ 4 mois. Dès son arrivée, il entame avec sa partenaire le Milan noir vol nuptial : vrilles, piqués vertigineux sur son conjoint qu'il évite au dernier moment, remontées en chandelle, chutes en feuille morte, les serres accrochées à celles de sa partenaire, sont autant d'évolutions qu'il accomplit pour séduire . Son cri modulable est une sorte de sifflement tremblé.

 

Vol

Son vol est plus léger que celui de la buse, ses ailes sont coudées, sa queue est assez longue, et légèrement échancrée

 

Nidification

Le milan noir construit son aire dans les grands arbres, surtout dans les bois riverains des lacs, mais aussi en pleine campagne. L'aire est habituellement construite dans un grand conifère ou feuillu. Le nid est constitué de branchages et l'intérieur est rempli de chiffons, de papiers, de détritus. Il arrive fréquemment que l'on compte plusieurs dizaines de nids relativement proches formant ainsi de véritables colonies. Fin Avril, la femelle pond 2 à 3 oeufs. La femelle couve principalement seuleet ne quitte pas le nid. Le mâle nourrit la femelle et les jeunes.Les juvéniles s'envolent au bout de 6 semaines.

Période de nidification : avril à juin.
Nombre de couvaisons : une couvée.
Nombre d'œufs : 2 à 3 œufs blancs tachetés de brun.
Incubation : 34 à 38 jours (femelle).

Envol : 40 à 42 jours.
Plumage juvénile : 10 à 12 mois.
Première nidification : 4 ans ?
Jeunes : nidicoles.

 

Régime

Dans son mode d'alimentation, le milan Milan noir noir joue un rôle pratiquement analogue à celui des vautours charognards car il ne consomme en grande majorité que des proies mortes. 75 à 90 % des proies capturées proviennent du milieu aquatique. Il s'agit de poissons malades ou crevés flottant à la surface. Dans le Saulnois, on le voit souvent aux abords de la Seille et des étangs, celui du Lindre en particulier. Ces poissons mesurent en moyenne entre 10 et 20 cm. La proximité des agglomérations lui est pleinement profitable puisqu'il fréquente assidûment les décharges et les dépôts d'ordures. Il se nourrit également à terre, particulièrement dans les champs fraîchement labourés. Il y recherche les animaux de toutes espèces que la charrue a mis à découvert.

 

Protection / Menaces

La population européenne du Milan noir a fortement régressé depuis les 20 dernières années, notamment dans la partie Est de l'Europe. Les causes du déclin sont multiples : la persécution par l'homme, la chasse, les empoisonnements et la modification des pratiques agropastorales (diminution de la disponibilité de charogne). D'autres dangers sont apparus récemment, tels que la collision et l'électrocution sur les lignes électriques.