Coenagrion mercuriale
Cette petite libellule longue de 35 millimètres, discrète et
délicate, se rencontre aux alentours des petits cours d'eau qui bordent
les marais de la Seille.
Sa coloration bleue et noire, propre à toutes les espèces de sa
famille, rend son identification assez difficile. Dans la plupart des cas, cet
agrion peut être différencié des autres par la présence,
chez le mâle, d'une tache noire ressemblant à une tête de
taureau sur le deuxième segment de son abdomen. Mais une détermination
fiable ne peut être effectuée qu'en examinant les organes génitaux
(difficile à faire !).
.
Pour se reproduire, l'agrion de Mercure exige une bonne qualité de l'eau.
Les larves, aquatiques, se développent dans les petits ruisseaux ou fossés
à faible courant, riches en hydrophytes et dont l'eau peut devenir tiède
en été. La présence de zones ouvertes telles que les prairies
est aussi un facteur indispensable à son développement.
Rarement abondants, les adultes apparaissent en mai et la période de
vol s'étend jusqu'en août.
Les accouplements ont lieu après une phase de maturation des adultes
qui se déroule un peu à l'écart du ruisseau, dans les prairies.
La femelle dépose ses œufs dans les tiges et les feuilles des plantes
aquatiques. Pour cela, elle s'immerge totalement, entraînant en partie
le mâle sous l'eau. Le développement larvaire s'étend sur
10 mois.