La ligne MAGINOT : le Simserhof, ouvrage d'artillerie

 

 

visite du casernement

antenne radio (câble qui court en haut), située sur la façade arrière du Simserhof.

une passerelle rétractable et une fosse protégeaient l'entrée des intrusions ennemies

le canon vu de l'extérieur

le canon antichar de 47 mm vu de l'intérieur

un canon de 47 (encore logé dans son créneau) protégeait l'entrée des hommes

 

Il faut descendre 149 marches (soit 25 m sous terre) humides d'un escalier en colimaçon pour arriver au niveau des casernements (possibilité de prendre le monte-charge qui servait aux gradés). Quand j'y suis allé, température extérieure 30°, intérieure 10°. Le pull s'imposait !

 

le dortoir des hommes de troupe

l'armement de défense antipersonnel

défense des couloirs

ratelier d'armes

le bureau du médecin chef

une cellule

les locaux et les armes des officiers et des soldats de troupe

 

Les troupes enfermées dans le fort n'avaient plus la notion du temps. La vie n'était pas réglée en fonction du jour et de la nuit mais par rapport aux heures de quart. La vie sous terre entraîne une sensation indéfinissable que les équipages vont appeler la bétonite. L'absence de lumière solaire, de différence entre le jour et la nuit, l'exiguïté des locaux affectent le moral de ces soldats. La cellule servait surtout pour "mettre à l'écart" les dépressifs afin qu'ils ne contaminent pas le reste de la troupe !

Concernant les dortoirs, il y avait un lit pour 3 soldats : comme il travaillait par quart, le soldat qui allait se coucher prenait la place de celui qui prenait la relève et 8 heures après, c'était au tour d'un autre soldat d'aller se coucher. L'avantage était de trouver la paillasse chaude ! Les soldats n'avaient pas d'armoire pour leurs affaires personnelles : il les rangeait dans des musettes qui pendaient sur le montant des lits.

Le foyer bar

le foyer bar du soldat dans lequel le canonnier Romain Simon, décorateur de théâtre à l'Opéra de Paris, a peint des fresques inspirées du dessin animé de Walt Disney, Blanche Neige et les sept nains

l'infirmerie

salle des soins

salle d'opérations

cabinet dentaire -le patient devait pédaler pour faire tourner la fraise !

l'infirmerie - ultra-moderne pour l'époque - équipée d'une pharmacie, de salles d'hospitalisation et d'opération et d'un poste de désinfection pour les gazés

les cuisines

la cuisine des officiers

cuisinière pour les troupes

chauffe-eau (à gauche) et percolateur (au centre)

four électrique

éplucheuse à patates

réserve de nourriture

boucherie (les carcasses ne sont pas d'origine !)

pour s'orienter dans ce dédale de couloirs

La nourriture de l'ouvrage n'était composée que de conserves ( censées faire tenir l'ouvrage environ 45 jours en cas d'encerclement). En temps de paix, on faisait venir la nourriture de l'extérieur, évidemment bien meilleure. Les ouvrages disposaient également d'un stock de vin.

L'équipage pouvait à tout moment venir prendre un café à la cuisine.

les cuisines fonctionnaient à l'électricité

 

 

 

visite de l'usine

En temps normal, les ouvrages étaient alimentés en électricité grâce à l'extérieur, ils étaient en effet branchés sur le réseau électrique civil. Mais en période de combats, l'usine a pour rôle d'alimenter l'ouvrage en électricité de manière autonome.Ainsi, en cas d'encerclement, l'ouvrage peut produire sa propre électricité et, de fait, résister à l'encerclement sans aide électrique extérieure, pour une durée de deux à trois mois, selon les stocks d'essence.En prenant l'exemple du fort du Hackenberg, seuls deux des quatre moteurs fonctionnaient en permanence, les deux autres étant là "au cas où". Le guide en fait fonctionner un lors de la visite. C'est assourdissant.

l'usine électrique

l'usine de production électrique et sa salle des machines est constituée de 4 impressionnants groupes électrogènes diesel de fabrication Sulzer (6 cylindres, 265 CV) dont la consommation de gasoil s'élevait à 66 l/h

un des groupes électrogènes

Le courant électrique est distribué sous plusieurs tensions d'utilisation :
- Force : 440 v ou 220 v alternatif
- Eclairage : 110 v alternatif
- Train : 600 v continu
- Tourelles des blocs de combat : 110 v continu
- Etc
Pour transporter sans trop de pertes le courant électrique sur plusieurs kilomètres de l'arrière vers l'avant, il faut élever sa tension à 3.000 V
Le réseau électrique comporte donc de nombreux organes de transformation (transformateurs, convertisseurs) et de volumineux tableaux implantés dans la grande salle électrique de l'usine ou dans des sous-stations réparties dans l'ouvrage.

 

Le système de ventilation

Le système de ventilation est très complexe. Il doit assurer la bonne qualité de l'air dont les sources de pollution sont multiples, notamment en temps de guerre :
- Pollutions internes : gaz des tirs de l'armement (CO), gaz de combustion des groupes électrogènes, air vicié par la présence de l'équipage, risques de feux de câbles, ...
- Pollutions externes : gaz de combats.

les filtres à air de l'une des 4 salles de filtrage

Pour entretenir les filtres à air, on les faisait fonctionner 1 heure toutes les heures. Quel vacarme !

Les soldats qui ont vécu au Simserhof se sont plaints de deux choses : de l'humidité et du bruit. Pas de la fraîcheur !

 

visite du magasin à munitions

 

canon de 75 mm

canon de 135 mm

fusil mitrailleur modèle 1924 M 1929

wagonnets de munitions

 

insolite

Il y avait un WC (à la turc) pour 40 hommes. A l'entrée, les consignes étaient TRES précises !

En cas d'évacuation les lieux de rassemblement étaient signalées par les lettres RAS luminescentes : Rassemblement Accès Sortie